mercredi 20 juin 2012

Fin du mouvement de greve et protocole

Syndicat C.G.T.
des Communaux de la Ville de Fleury-Mérogis



Le  19/06/2012
Réf : 1206-030


Chers collègues,
Suite à notre mouvement de grève dont le préavis avait été déposé le 7 juin, nous sommes heureux de vous annoncer, qu’après 5 jours de grèves, vos revendications ont été entendues au plus haut niveau de la hiérarchie. Certaines y ont trouvé échos et d’autres pas encore…
Ainsi, nous nous satisfaisons des avancées qui devront se faire rapidement, suite à la signature d’un protocole d’accord en ce mardi 19 juin avec Monsieur le Maire et l’intersyndicale CGT-CFDT.
Ce protocole est un premier pas vers le renouement d’un dialogue social plus serein et aussi, il est un premier pas pour l’amélioration des conditions de travail.
Nous n’entrerons pas dans le jeu de certains et nous refusons de nous laisser entrainer dans des polémiques vaines et inappropriées. Ces derniers jours, vous avez et nous avons entendu beaucoup trop de choses. Ce n’était ni un mouvement politique, ni de la manipulation, ni même une vengeance. Preuve en est, un protocole d’accord a été signé ! Ce qui confirme bien qu’il y avait désaccord ! Certains ont voulu jeter le discrédit sur notre action… en vain !
L’assemblée générale du personnel de ce matin n’a fait que confirmer, qu’il y a vraiment un dysfonctionnement au niveau de l’information, sur les conditions de travail et le respect.
Ceux que l’on appelle « une partie des agents » ont montré leur détermination et ont démontré la légitimité de leur action.
Beaucoup d’entre vous ont également soutenu et ont été solidaires avec le mouvement. Nous vous remercions pour tous vos soutiens, vos messages, vos commentaires et les nombreuses discussions que nous avons pu partager à ce sujet pendant ces 5 jours de luttes.

Entre grévistes, ce fut pour certains le moment de se découvrir et nous avons ressenti un véritable élan de solidarité, de partage de valeurs et de cette passion qui nous anime tous qui est celle d’un service public de qualité.
« La lutte » a été longue et épuisante ! Mais le résultat est là : Monsieur Le Maire, en acceptant les négociations, a pris conscience de certains dysfonctionnements dans des services et d’un certain mal être au travail pour des agents qui sont aujourd’hui en souffrance.
Nous nous félicitons de l’issue favorable de notre action. Néanmoins, nous nous engageons dès aujourd’hui à poursuivre nos démarches, à porter encore vos revendications et à veiller au respect des engagements pris le 18 juin 2012 par Monsieur Le Maire, après plus de 6 heures de négociations.
Nous déplorons cependant, avoir du attendre plusieurs jours avant de pouvoir reprendre nos missions et servir au mieux les habitants de la commune. Comme nous l’avons souvent dit, nous aurions préféré ne pas arriver jusqu’à la grève et avoir l’ouverture des négociations dès le 7 juin 2012…
Quoi, qu’il en soit, ces 5 journées de grèves n’ont pas été vaines et encore une fois elles ont permis d’aboutir sur des prises de consciences et la signature d’un protocole d’accord.
Tous les grévistes sont aujourd’hui heureux de pouvoir reprendre leur travail dans des conditions qui nous l’espérons n’iront qu’en s’améliorant !
Nous restons, bien évidemment à votre écoute et continuerons de vous représenter dès que nécessaire.
Syndicalement,
                                                                                              Secrétaire syndical
                                                                                      CGT communaux de Fleury Mérogis



Protocole d'accord de Fin de Grève.


Protocole d'accord -mardi 19 juin 2012- accords signés entre les parties représentées ci-dessous
actant la fin de la grève entamée depuis le 14 juin 2012 -
David DERROUET,
Maire de Fleury-Mérogis,
Vice président de l'Agglomération du Val d'Orge
L'lntersyndicale CFDT - CGT
Représentée par C. F-et D. B-(CFDT)
et l. R. et F. R. (CGT)


Sur les points généraux :


- L'engagement d'une rencontre avec l'intersyndicale pour l'élaboration d'une charte de
respect mutuel.
- Une meilleure formation des CAE dans le cadre du temps de leur présence.
- Transmission aux syndicats de la PPI actualisée.
- Engagement sur la refonte du régime indemnitaire.
- L'étalement de juillet à octobre du non paiement des jours de grève, donc sur la base d'une journée par mois.
- Participation de l'employeur à la protection sociale complémentaire.
- Etude sur la pérennisation des emplois CDD sur la base du respect de la loi de 2012.
- Achat de fontaines à eau pour les usagers et le personnel.


Services techniques :


- L'octroie de la NBI ZUS pour les agents du service Bâtiment.
- La mise en place d'un point d'eau à la reprographie.
- un nouvel aménagement de sécurité au sein de l'escalier menant à cette dernière.
- Embauche d'un magasinier/mi-temps.


Centre de loisirs :


- Sur les accueils pré et post scolaires, accueil avec des aménagements spécifiques dans les préaux et salles de restauration - négociation en cours sur l'accès aux BCD et aux salles de motricité.
- Sur 10 titulaires : 8 agents titulaires  fixes sur midi et soir; 2 agents sur matin et soir.
- 2 stagiairisations par année dans la limite des effectifs/enfants.
- Mise en place de contrats pour les non titulaires du l er septembre au 3l août.
- Négociations sur l'annualisation du temps de travail 2013 de septembre 2012 à décembre
2012.
- Échelonnement à la rentrée septembre 2012 sur les mercredis des départs des agents dans le cadre d'une continuité pédagogique.
- Engagement sur une concertation sur un quota d'heures sur les vacances scolaires (Toussaint et Noel 2012 pour la préparation des séjours.)


Service restauration :


- L'acquisition d'un nouveau véhicule frigorifique adapté en concertation avec les agents de la restauration.
- Recrutement d'un Chef/cuisinier
- Si augmentation de l'effectif, appel au pool remplacement pour renforcement de l'équipe.
- Embauche d'un magasinier/mi temps


Ressources humaines:


- L'étude par la DRH de l'opportunité d'un poste supplémentaire.
- Mise en place d'un plan de formation, en cours d'élaboration.
- Les mobilités internes seront privilégiées sauf sur les postes sensibles à la discrétion du chef du personnel.
- Transmission aux organisations syndicales des agents promouvables.


Fin de la grève à l7heures15 le 19juin 2012 convenue entre les parties ci-dessous à17 heures.






Article de presse Essonne info

Syndicat C.G.T.
des Communaux de la Ville de Fleury-Mérogis


Article de presse Essonne Info

Partie de « menteur-menteur » à Fleury-Mérogis

Social. Le conflit s’est déclaré la semaine dernière. Les agents de la mairie de Fleury portent un paquet de revendications sur l’amélioration de leurs conditions de travail et se plaignent d’entraves syndicales exercées par la mairie. De son côté, David Derrouet, maire de la ville, dénonce un harcèlement sur certains agents non grévistes.


A deux jours du scrutin de second tour des législatives, un mouvement de grève a secoué la ville de Fleury-Mérogis. Les délégués syndicaux CGT-CFDT de la mairie, suivis par une partie des agents municipaux ont cessé le travail pour dénoncer une « souffrance au travail » et une série « d’entraves syndicales » qui viseraient à empêcher les délégués du personnel d’exercer pleinement leur fonction.
Les représentants syndicaux avancent plusieurs éléments. Ils dénoncent une série de mises au placard des personnes « gênantes pour la mairie » et des manœuvres de discréditation de l’action syndicale « comme une pétition mise en circulation par la mairie dénonçant des harcèlements envers certains agents non grévistes » . David Derrouet, maire de Fleury depuis deux ans grâce au soutien des mêmes agents syndiqués avec qui il est aujourd’hui en conflit, confirme l’existence d’une telle pétition mais dément son origine supposée : « Cette pétition a été impulsée par certains agents qui ont subi des pressions parce qu’ils refusaient de rejoindre le mouvement de grève. » Une affirmation qui fait bondir les syndicats : « Il s’agit tout simplement de mensonges sans fondement, coupe court Chakir Farrisi de la CFDT, de notre côté, nous avons intercepté une pétition à charge contre notre travail de représentants du personnel et nous affirmons que certains ont subi des pressions pour la signer. »

Des revendications à 500 000 euros pour certains, à zéro centime pour d’autres

Sur le fond des revendications, le jeu du « menteur-menteur » continue. Le maire PS rejette la possibilité de répondre favorablement à l’ensemble des revendications, mais laisse entendre qu’il accèdera à certaines d’entre elles. Pour expliquer sa position, il avance des problèmes financiers : « Il faudrait débourser cinq cent mille euros pour accéder aux demandes des grévistes, autant dire qu’on ramènerait la ville à la banqueroute de laquelle nous l’avons sortie ces deux dernières années. »

Les agents qui tiennent le piquet de grève depuis la semaine dernière, dénoncent un manque de concertation : « La mairie devrait consulter les syndicats avant de boucler le budget, regrette Filipe Ramos de la CGT, et qu’on ne nous parle pas du coût de nos revendications alors que la plupart d’entre elles coûteraient zéro centime. »

En pleine élection législative lorsque la grève a commencé, David Derrouet accuse publiquement certains grévistes de « manœuvre politique » et dénonce le soutien « de l »UMP et du Front de gauche » dans une lettre à l’attention des habitants de Fleury-Mérogis.
Suppléant de Malek Boutih, élu dimanche soir sur la dixième circonscription, il ne s’est pas exprimé sur la question avant dimanche « par devoir de réserve en tant que candidat. » Pour lui, la colère « d’une minorité d’agents » serait le fruit de certaines « incompréhensions » pour lesquelles il admet « devoir être pédagogue. »
Sérieusement mis en cause dans leurs méthodes et dans le fondement de leur mouvement, les délégués syndicaux CGT et CFDT refusent de « passer pour des pourris » et expliquent leur action : « Le maire nous accuse de manœuvre politique pour détourner l’attention de nos accusations. Si nous faisons grève, c’est à la demande de certains personnels qui n’en peuvent plus de ce management d’intimidation » et décrivent leurs conditions de travail comme « infernales. »
Pour illustrer la situation, ils prennent pour exemples les cas de contrats à durée déterminée dits « vacataires », qui attendent la stabilisation de leur emploi, mais vont plus loin en parlant de plusieurs « mises au placard » de certains personnels « qu’on voudrait voir s’en aller sans histoire. »
Les discussions et la situation restaient totalement bloquées vendredi soir. Après une journée de mobilisation devant la mairie, les agents grévistes se sont rendus à la sortie des écoles et des centres de loisirs de la ville pour expliquer leur démarche aux parents d’élèves. C’est seulement ce lundi que les négociations ont repris, le maire nouvellement élu ayant promis d’accéder a plusieurs revendications des agents en grève. Le piquet de grève n’est pourtant pas levé se matin levé se matin, les grévistes exigeant une promesse écrite de la part de la mairie avant de reprendre le travail.


Fin de l'article paru le 19 juin 2012 sur Essonne Info

jeudi 7 juin 2012

PREAVIS DE GREVE 14 JUIN 2012


Syndicat C.G.T.
des Communaux de la Ville de Fleury-Mérogis

            Fleury-Mérogis, le 06/06/2012

Préavis de grève


Monsieur le Maire,


Nous vous informons que le syndicat CGT communaux de Fleury-Mérogis appelle les employés communaux à un mouvement de protestation.

Nous entamerons une grève reconductible à dater du jeudi 14 juin 2012 à partir de 5h du matin, pour les raisons suivantes :

- Refonte du régime indemnitaire et particulièrement pour les catégories C (demande depuis 2010),

- Octroi de la NBI et de l’indemnité d’exercice de missions des préfectures pour les agents qui ne l’ont pas (demande depuis 2010),

- Augmentation de la prime communale  ou sa transformation en 13ème mois (comme à l’agglomération du Val d’Orge : 1800€)

- Cessation des méthodes de management par la terreur (intimidations, pressions, menaces, appels à la délation, tentatives de divisions, …)

- Protection de TOUS les agents atteints dans leur santé, leurs droits et leur dignité,

- De meilleures conditions de travail pour TOUS les agents,

- Maintien des acquis sociaux,

- Mener la réorganisation des services au travers d’une véritable concertation avec les agents,

- Respect des avis de vacances internes qui sont obligatoires et réclamés depuis 2010,

- Augmentation des moyens alloués à la formation des agents, suite à la baisse du budget de plus de 50% et également un accès équitable à celle-ci,

- Ne pas imposer la mobilité interne et privilégier les changements de services volontaires

- Transparence sur les critères de promotion interne et d’avancement de grade, et communication au syndicat de la liste de tous les agents pouvant y prétendre,

- Ne plus recourir aux contrats précaires et pérenniser la situation des agents concernés par ces contrats (CDI, titularisation…)

- Ne pas imposer et notamment aux animateurs, des changements d’horaires, lieux et autres conditions de travail,

- Délégation du choix de recrutement aux directions concernées, pour les contrats saisonniers et occasionnels,

- Respect des instances et de leurs avis (CAP, CTP…),

- Contre les discriminations et les entraves syndicales (la non réponse aux courriers, les comptes rendus de réunions non faits, etc.) et retour à un véritable dialogue social.


Nous souhaiterions qu’une rencontre rapide soit programmée afin de trouver ensemble des accords qui permettront aux agents de reprendre le travail et assurer ainsi la mission de service public qui leur a été confiée.



Syndicalement.